Le projet de métamorphose de l’Insectarium de Montréal est certifié LEED Or
Nous sommes heureux de vous annoncer que la certification LEED Or pour une nouvelle construction (LEED Canada-NC 2009) a été obtenue pour la Métamorphose de l’Insectarium de Montréal. Avec un total de 61 points, il s’agit du premier bâtiment comprenant une serre à recevoir la certification LEED Or au Québec. Rappelons que le projet proposé par l’équipe multidisciplinaire Berlin-Montréal —Kuehn Malvezzi, Pelletier de Fontenay, Jodoin Lamarre Pratte architectes, Dupras Ledoux, NCK et atelier le balto—, avait remporté le concours d’architecture international d’Espace pour la vie pour la conception d’un nouvel insectarium en 2014.
Caractérisé par une typologie unique et un usage singulier, le projet ne bénéficiait pas de nombreux précédents comparables en termes de développement durable. Le principal défi rencontré dans l’atteinte des cibles établies résidait dans la conception d’un bâtiment presqu’entièrement composé de serres dans la partie hors sol — qui en soi représente une grande complexité au niveau de l’efficacité énergique et du contrôle sur le climat. La nouvelle construction se devait d’avoir une performance énergétique supérieure à celle des bâtiments comparables tout en visant une certification LEED Or.
Parmi les stratégies et objectifs de développement durable élaborés dans un processus de conception intégré dès le début du projet figurent :
- l’optimisation de la performance énergétique et l’intégration de tous les systèmes électromécaniques;
- l'implantation d'un système automatisé combinant les systèmes passifs et actifs pour la gestion de l'énergie;
- l’optimisation de la ventilation naturelle dans les serres;
- le traitement efficace de l’éclairage (naturel et artificiel);
- l’utilisation de matériaux locaux, durables, à faible émission de composés organiques volatils (COV) et contenant des matières recyclées;
- la gestion responsable des eaux.
L’empreinte au sol de la nouvelle construction ainsi que l’aménagement du site ont été planifiés pour préserver le maximum d’arbres possible du Jardin botanique. Au niveau de l’espace-serres, une volumétrie en gradins a été naturellement orientée vers le sud pour bénéficier d'un ensoleillement maximal tout au long de l'année. Afin de fournir de bonnes performances thermiques, les parois verticales ont été assemblées avec des unités scellées de vitrage double avec un espace d’air, alors que les parois horizontales sont composées de vitrage double laminé collé sans espace d’air (film intercalaire) afin de faciliter la fonte de la neige et de prendre certaines charges en toiture. Des dispositifs mécaniques perfectionnés permettent de récupérer une grande partie de la chaleur et de la redistribuer pour chauffer le reste du bâtiment durant les périodes froides.
Les parties souterraines tirent profit de la masse thermique de la terre pour stabiliser les variations de température et maximiser l'isolation du bâtiment. Une série de systèmes complémentaires tels que des stores textiles, des persiennes motorisées, des puits géothermiques et la récupération des eaux pluviales ont été intégrés et les derniers calculs démontrent que la réduction de la consommation énergétique est de 30% par rapport à un bâtiment de référence.
Effectuer l’application, le suivi et la coordination des crédits du système LEED pour ce projet —véritable prototype unique en son genre—, n’était pas une mince tâche : absence de bâtiments de référence comparables, coordination au sein d’un consortium international, complexité du chantier, etc. Nous souhaitons souligner le travail exemplaire de notre architecte Joannie Quirion dans l’obtention de cette certification. En collaboration avec nos partenaires de chez CIMA+, elle s’est assurée que les crédits visés en conception soient respectés en effectuant de nombreux suivis au chantier.