Musée d’art contemporain de Montréal
En 1984, 106 équipes d’architectes répondent à l’appel du gouvernement du Québec suite au lancement d’un concours public d’aménagement pour la construction du Musée d’art contemporain de Montréal. Le projet lauréat est celui de Jodoin Lamarre Pratte architectes, modifié par la suite pour répondre au programme définitif du MACM. Il est inauguré en 1992 à l’occasion des célébrations du 350e anniversaire de la métropole.
Envergure
15 100 m² / 33 M$
Période de réalisation
1984 — 1992
S’inscrivant dans une approche postmoderne, l’édifice blanc caractérisé par ses imposants volumes géométriques s’implante sur la Place des Arts par un traitement architectural sobre et complémentaire à la salle Wilfrid-Pelletier, avec qui il engage un dialogue rythmique par la colonnade de sa façade est. Le bâtiment profite de l’étroitesse et de la linéarité du site pour déclencher une relation privilégiée avec la rue et la place contiguës. En réinterprétant la typologie de la galerie italienne, la façade latérale, une longue bande uniforme, redéfinit l’encadrement de la rue Jeanne-Mance. Sur l’esplanade, l’édifice dévoile la profondeur de sa structure par la superposition de volumes et le dynamisme de ses surfaces. L’emboîtement des pièces renvoie à la complexité et à la l’hétérogénéité architecturale de la ville et aux lectures multiples de sa stratification.
L’édifice de sept étages comprend les salles d’expositions, les espaces de conservation et les réserves, les espaces administratifs, la Cinquième Salle (un théâtre polyvalent à géométrie variable), la salle multimédia, la médiathèque et un stationnement. La rotonde monumentale du hall d’entrée demeure la pièce maîtresse de l’édifice muséal, caractérisé par l’abondance en éclairage naturel des salles. L’ensemble architectural s’inscrit dans la poursuite des idéaux de l’ère Drapeau, soit de créer un nouveau cœur artistique au centre-ville et de l’ancrer dans un réseau fonctionnel de circulation et de services souterrains. Le MACM représente toute l’identité urbaine montréalaise, grâce à des assises fortes tant sur la rue et la place publique que dans la ville souterraine.