Agrandissement et rénovation du Musée McCord
L’édifice qu’occupe le Musée McCord d’histoire canadienne depuis 1971 a été réalisé par l’architecte Percy E. Nobbs et ses associés Hutchison et Wood de 1904 à 1906. Il affiche une architecture hybride issue des mouvements Arts and Crafts et English Domestic Revival. En 1988, Jodoin Lamarre Pratte architectes a été retenue pour concevoir les travaux d’agrandissement afin de doubler l’espace du musée.
Localisation
Partenaires
LeMoyne Lapointe Magne architectes
Envergure
9 250 m² / 30,5 M$
Période de réalisation
1988 — 1991
L’agrandissement a consisté à équiper le musée de laboratoires de préservation sophistiqués et de lui fournir les meilleures techniques de contrôle thermique. D’importants espaces souterrains été construits pour recevoir les différentes réserves des collections. Un concept de double enveloppe est ainsi élaboré afin de gérer le degré d’humidité et de favoriser l’admission de lumière naturelle tout en maintenant la pérennité de l’enveloppe d’origine.
Le site se trouvant dans un secteur densément développé du centre-ville et bordé par des bâtiments adjacents élevés, le défi à relever consista à intégrer l’agrandissement dans ce contexte, en lui accordant son importance. L’accord des proportions et de la volumétrie, de même que le revêtement de pierre calcaire, permettent la fusion et la continuité des deux bâtiments, l’existant et l’agrandissement, tout en intégrant la partie moderne dans la tradition historique et constructive du Golden Square Mile. L’entrée vitrée latérale nouvellement créée s’ouvre telle une nef de cathédrale où un totem de 33 pieds de hauteur agit comme pilier structurant l’espace.
L’utilisation du béton, du bois et du verre signe l’œuvre contemporaine. Les espaces intérieurs tamisés se définissent au moyen d’une série de couches horizontales croisées par des espaces verticaux délicatement modulés. L’ancienne salle de bal au plafond voûté transformée en centre de documentation contribue avec splendeur au raffinement du Musée. La grandeur de l’aménagement ne rompt pas avec l’intimité des espaces du bâtiment de Nobbs. La formalité de l’espace institutionnel et la chaleur des espaces de travail, de recherche et de circulation résultent en une architecture d’une grande dignité.