Campus de l’Université du Québec à Montréal
La culture de collaboration de l’entreprise, qui mise sur l’esprit d’équipe plutôt que sur l’individualisme, a permis de mener à terme des projets de haut calibre en collaboration avec d’autres firmes d’architectes. Une telle philosophie a fait de la firme une ressource parfaitement bien préparée à la gestion d’équipes et au partenariat en consortium. Cette formule prend naissance avec la réalisation du campus de l’Université du Québec à Montréal en collaboration avec Dimakopoulos & Associés, son premier mégaprojet situé au cœur du Quartier latin de Montréal, qui s’échelonne sur une période de près de 20 ans.
Localisation
Partenaires
Dimakopoulos & Associés
Période de réalisation
1973 — 1993
Le campus principal de l’Université du Québec à Montréal fut réalisé en trois phases : la phase I – pavillons Hubert-Aquin et Judith-Jasmin (1972-1978); la phase II – site Athanase-David et pavillon Thérèse-Casgrain (1986-1992); et la phase IIA – pavillon de la Formation des Maîtres (1989-1993).
La symbiose entre le citoyen et l’Université constituait le défi (sociologique) principal du projet, dicté par des politiques d’ouverture et d’insertion harmonieuse dans le quartier d’accueil. L’UQAM se positionne en tant qu’université urbaine par sa localisation au centre-ville et au-dessus du plus important nœud de transport, la station de métro Berri-UQAM. S’inspirant de la ville intérieure du pôle de la Place Ville-Marie et ayant comme volonté d’intégrer la population à son système de circulation, Jodoin Lamarre Pratte architectes développe un système souterrain de circulations libres. Une vaste agora sur quatre niveaux, inondée de lumière naturelle, côtoyant la voie publique piétonne. Qualifiée de « true-city university », l’UQAM respecte les volumes de rues, conserve des fragments de l’ancienne cathédrale Saint-Jacques (façade / clocher et transept / boiseries de la sacristie) et contourne l’église Notre-Dame-de-Lourdes.
Transparence et accessibilité, flexibilité et mobilité caractérisent l’approche architecturale réservée à l’UQAM. Les bâtiments de la phase I, entièrement recouverts de briques, un matériau modeste plus « près du peuple » que la pierre grise, dans un langage brutaliste, occupent deux vastes îlots. Ceux de la phase II, qui forment un « C » autour de l’ancienne École polytechnique, recourent à la logique classique de subdivision de la façade, selon une expression postmoderne. Ils entretiennent le caractère commercial de la trame urbaine avec l’ouverture de boutiques sur rue. Dans la phase IIA, une tour de douze étages où le verre dialogue avec la brique renforce la signature architecturale des deux phases précédentes.