Modernisation de l’urgence de l’Hôpital général de Montréal
Jodoin Lamarre Pratte architectes a été mandatée en 2019 par le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) pour concevoir le réaménagement et la modernisation de l’urgence de l’Hôpital général de Montréal, qui présentait des lacunes de fonctionnalité importantes ainsi que des déficiences au niveau de la surveillance des patients et du contrôle des infections.
Affilié à la Faculté de médecine de l’Université McGill, l’Hôpital général de Montréal comprend l’un des centres de traumatologie les plus achalandés de la province et le seul au centre-ville de Montréal.
Localisation
Période de réalisation
2019 — 2023
Réaménagement et agrandissement du secteur de traumatologie
L’agrandissement et la reconfiguration du secteur trauma étaient essentiels pour moderniser adéquatement ce service critique de l’Hôpital général de Montréal. Trois nouvelles salles trauma séparées, isolées et équipées de systèmes de ventilation à pression négative ont été aménagées afin de réduire le plus possible les risques d’infections. Elles ont été munies de nouveaux équipements médicaux et de technologies innovantes facilitant la communication entre l’intérieur et l’extérieur des salles telles que des portes coulissantes avec verre opacifiant, qui procurent une meilleure supervision des patients par le personnel depuis le corridor de soutien médical. Auparavant opaques mis à part de petites ouvertures vitrées, les portes séparant les salles trauma de l’espace de soutien médical rendaient difficile le partage d’information sans avoir à entrer dans la pièce : on y multipliait alors les circulations sans efficience et les risques d’infection.
Des postes de travail pourvus de trois moniteurs sont attribués à chacune des salles, ce qui permet au personnel de surveiller l’état des patients avec le son, l’image et les signes vitaux sans avoir à entrer dans les salles. Afin de réduire les risques d’infection, des postes de lavage des mains et des éviers de procédures ont également été ajoutés. Enfin, des espaces en retrait consacrés au rangement des fournitures propres et des équipements mobiles ont été aménagés dans le corridor de soutien médical afin d’éviter d’encombrer les salles trauma.
« Le but des nouvelles normes, c’était de limiter le va-et-vient dans les chambres pour minimiser le plus possible les risques d’infections. Aussi, les chambres sont séparées les unes des autres. Il n’y a plus de rideaux, encore une autre façon d’améliorer le contrôle des infections. Nous avons choisi d’installer une porte coulissante avec verre opacifiant optionnel, pouvant se mettre en fonction en cas de procédure délicate. »
Chargé de projet, CUSM
« La surveillance est le cœur de l’urgence et nous pouvons maintenant faire notre travail dans un espace plus ouvert et plus lumineux. »
Infirmière éducatrice en perfectionnement professionnel
Réaménagement de l’aire des civières monitorées et du poste de garde central de l’urgence
Les aménagements précédents rendaient difficile le travail du personnel et la prestation des soins aux patients dans ce secteur névralgique de l’urgence. Les espaces étaient sombres et embourbés et la surveillance des patients était limitée depuis le poste de garde central de l’urgence. Une seule aire permettait l’isolement en pression négative pour des cas infectieux.
C’est ainsi que sept salles avec civières ont été aménagées à proximité d’un nouveau poste de garde ouvert et lumineux. Conçues de façon entièrement séparées et isolées, elles ont été équipées de systèmes de ventilation à pression négative, de portes coulissantes, de systèmes de télécommunications pour la surveillance et les appels de garde, de panneaux de gaz médicaux et de services électriques.
« Pour le moral des troupes, c’est extraordinaire. Des patients arrivent ici gravement blessés ou en danger de mort, il y a souvent beaucoup de stress, nous pouvons prendre soin d’eux avec des équipements encore plus performants. »
Directeur du service de traumatologie à l’Hôpital général de Montréal
Les travaux ont été divisés en phases afin de limiter les impacts sur les activités du service et de maintenir les liens essentiels avec les différentes zones de l’unité d’urgence.